Le
site d' Angkor Wat est la
fierté des Khmers d'aujourd'hui et devient peu à peu la
raison d' être du tourisme au Cambodge. Il faut bien reconnaître
que ce que l 'on y découvre est unique au monde et surprenant
de puissance et de beauté. Les temples se ressemblent mais sont
tous différents. Si les modes de construction, d'assemblage des
pierres restent sensiblement les mêmes, les styles et les sulptures
diffèrent suivant que l'on visite le Bayon ou Bantey Srei.
Le Cambodge ancien n'a guère laissé de vestiges avant
le VIIe siècle. L'histoire et l'art du Cambodge sont traditionnellement
divisés en trois grandes périodes
: la période préangkorienne
s'ouvre au début de notre ère pour s'achever au tout début
du IXe siècle, lorsque l'installation de la monarchie khmère
dans la région d'Angkor devient effective. Commence alors la
période dite angkorienne,
qui s 'organise sous une centralisation croissante du pouvoir souverain.
Suit
la période postangkorienne
où l'affaiblissement du Cambodge, devant la poussée
expansionniste du Siam entraîne bientôt l'abandon définitif
d'Angkor en tant que capitale. L'histoire préangkorienne commence
au Ier siècle de l'ère chrétienne, au moment
où le royaume du Funan établit des contacts commerciaux
avec l'étranger et notamment avec l'Inde. Ses souverains seraient
nés de l'union d'un prince indien et d'une princesse-serpent
indigène. Si des récits d'émissaires chinois
(le plus ancien date du IIIe siècle) attestent ce royaume,
rien ne subsiste cependant de l'architecture et de la statuaire de
cette époque. Vers 550, le dernier des souverains du Funan
disparaît; les Annales chinoises mentionnent dès lors
le royaume du Zhenla, dont le berceau semble avoir été
une région au sud du Laos actuel. Le site de la première
capitale du Zhenla, fondée dans la seconde moitié du
VIe siècle, n'a cependant pas encore été retrouvé.
Reste
que le Cambodge est l'un des nombreux pays du Sud-Est asiatique qui,
dès le Ier siècle, subit l'influence prépondérante
de l'Inde : les éléments les plus élevés
de la civilisation indienne, la langue sanskrite et les religions
- hindouisme (çivaïsme et vishnouïsme) et bouddhisme
-, sont ainsi passés de l'Inde au Cambodge, pour constituer
les fondements, par la suite adaptés, transformés, voire
magnifiés, de la civilisation khmère classique. Au VIIe
siècle, apparaissent les plus anciennes inscriptions sur pierre,
non plus rédigées seulement en sanskrit, mais partiellement
en khmer. Quant aux plus anciens monuments d'importance existants,
ils témoignent que l'art du Cambodge ancien, a su rapidement,
en tout cas dès le VIIe siècle, se distinguer de ses
modèles indiens. La
monarchie angkorienne est fondée en 770 par Jayavarman II,
dont le sacre se fera en 802, au nord d 'Angkor, au Phnom Kulen. Le
fonctionnement est basé sur le Shivaïsme. On vénère
Shiva représenté par un Linga,
construit dans un sanctuaire,au sommet d'une colline. Les pyramides
à gradins apparaissent, en représentation de la montagne
sacrée.On pratique alors des sacrifices. L'économie
repose sur une exploitation agricole intensive. l 'irrigations des
rizières entrainant de grands travaux hydrauliques, la monarchie
se tourne vers une centralisation politique et administrative. Le
Roi Indravarman fait construire à Roluos
entre 880 et 890, un vaste réservoir de presque 4km de long
sur 1km de large. Il alimente ainsi le sanctuaire de Préah
Ko. Yasovarman fonde la première Angkor en construisant le
Baray oriental ( 7km x 2km) Il fait ériger le Phnom Bakheng,
un temple de 108 tours monté sur une pyramide à cinq
niveaux. C'est la demeure des Dieux. Au sommet, on y vénère
le Linga Raja. Lorsque Jayavarman
IV devient roi du Cambodge en 928, il décide de conserver pour
capitale sa propre cité, Koh Ker,
située à 85 km au nord-est d'Angkor. Dès 921,
il y établi de nombreux sanctuaires de taille colossale, voués
à une représentation de Shiva, Maître des Trois
Mondes. C'est vraisemblablement au moment de son sacre qu'il fait
ajouter au grand ensemble du Prasat Thom le prang, une pyramide à
cinq gradins, haute de trente-cinq mètres et destinée
au linga royal.
La statuaire khmère s'engage dès lors sur la voie du
gigantisme et d'une diversification iconographique. Au hiératisme
géométrique du style de Bakheng succèdent le
sens du mouvement et une nouvelle douceur du modelé, sensible
notamment dans les visages qui s'éclairent d'un sourire énigmatique,
presque humain. Le retour vers Angkor s'effectue sous le règne
de Rajendravarman (944-967). Grand souverain, il mène vers
950 une campagne victorieuse contre les Chams; il est également
un grand constructeur: dans la partie est du site
d'Angkor, il fait ériger deux majestueux temples-montagnes,
le Mébon oriental et Prè Rup. Ces monuments, en particulier
les linteaux des portes, témoignent de la perfection de l'architecture
khmère à cette époque, que l'on retrouve également
dans la ronde-bosse.
Sous son règne, les dignitaires acquièrent un pouvoir
nouveau, et particulièrement les brahmanes, maîtres spirituels
et conseillers du roi. En attestent les fondations prestigieuses des
monuments qu'ils ont érigés : le célèbre
temple de Banteay Srei a ainsi été fondé en 967,
par le brahmane Yajnavaraha, guru du futur roi Jayavarman V. Il n'existe
pas, dans tout l'art khmer, d'ensemble architectural plus richement
décoré que Banteay Srei, où il est manifeste
qu 'oeuvrèrent les meilleurs artistes et artisans du Cambodge.
Le grès rose utilisé est d'une qualité si exceptionnelle
que toute la finesse des sculptures est parvenue intacte.
D'une rare invention, tout à la fois traités avec exubérance
et raffinement, les bas-reliefs narratifs des portes, des linteaux
et des frontons inaugurent l'une des tendances les plus significatives
de l'art khmer à venir. L'art de Banteay Srei constitue l'une
des contributions majeures du Cambodge au patrimoine artistique mondial.
Au XIème
siècle, seront construit le Baphuon et le Baray occidental.
Une nouvelle
dynastie accède au pouvoir. Suryavarman II construit le temple-montagne
d' Angkor, au début du XIIème siècle.Le temple
est totalement érigé avant d'être agrémenté
de bas reliefs végétaux et animaux, ciselés dans
la masse. La
statuaire se consacre de plus en plus au sacré. Elle devient
peu à peu hiératique.
Jayavarman
VII accède au trône en 1181 Il consacre le bouddhisme Mahayana
comme religion d'état. La statuaire évolue et les bouddhas
souriants, aux yeux mi clos apparaissent. Les tours a visages comme
le Bayon remplacent les tours-sanctuaires représentant le roi.
Jayavarman VII se consacre au développement de son royaume; il
fonde plus d'une centaine d'hopitaux, crée des routes, des relais,
et fait reproduire les temples de la capitale dans tout le pays.
Au XIIIe siècle,
Angkor couvrait environ 100 km2 et était l'une des plus
grandes villes du monde, mais son déclin commença peu
après. Menacés par les attaques de leurs voisins Siams,
les Khmers quittèrent les lieux vers 1430 pour installer leur
capitale plus au sud. Rapidement le site d Angkor fut recouvert par
la jungle.
De nombreux
sites proposent des images d 'Angkor Wat et des autres lieux mythiques
du Cambodge, comme Koh Ker. Vous pourrez par exemple admirer de très
belles photos sur le site de Kchalot
. En cliquant sur le lien Video
d'Angkor vous pourrez survoler rapidement la citée de l'empire
Khmer. Aujourd'hui, la gloire d 'Angkor a laissé place à
la fôret tropicale et les arbres règnent après les
Dieux-Rois. Vidéo
Les danseuses Apsara sont peut être les dernières représentations
vivantes de l' art khmer. Elles sont partout présentes sur les
bas reliefs des temples d' Angkor, mais l' Ecole de Danse Royale sélectionne
parmi les candidates de tout le royaume, les plus aptes à suivre
un entrainement stricte, pour apprendre l'art des mouvements secrets
de la danse des nymphes Apsara. Vidéo
Si
vous désirez séjourner quelques jours à Angkor
vous pouvez essayer l' Hotel la Noria, tenu par un couple de français;
les chambres sont réparties dans des bungalows, dans un petit
jardin et le restaurant, en mezzanine est tout a fait agréable
de même que le personnel. Un réseau de chauffeurs / taxi
dont certains parlent français sera à votre disposition
pour vous emmener sur les differents sites à visiter. Réservation
par tel 855 063 96 42 42 fax 855 063 96 42 43 ou email (clic sur la
carte ci dessous)