PHNOM
PENH
La légende
raconte que vers 1372 une riche noble , Mme Penh qui résidait
en haut d'une colline, aperçut un tronc d'arbre flottant sur
le Mékong. Intriguée par la forme de l'objet, elle demanda
à des pêcheurs d'aller le récupérer. A l
'interieur, elle découvrit quatre Bouddhas de pierre, et un Bouddha
de bronze. Elle décida alors de faire construire un sanctuaire
sur la rive du fleuve pour y mettre les reliques à l'abri des
crues. C'est l'emplacement actuel de la ville , le "Mont de Mme
Penh" ,Phnom Penh. Le Wat Phnom, est l'emplacement qu'elle avait
choisi.
La ville
se développera rapidement. Les incursions guerrières des
Thaïs par le nord qui prennent Angkor en 1431 contraignent le roi
Ponheayat à s'installer plus au sud. Il choisira Phnom Penh.
De 1500 à 1865 elle fut plusieurs fois détruite et abandonnée
puis reconstruite. En 1866, elle redevient la capitale du pays sous
le règne de Norodom. A partir de cette époque elle va
commencer sa transformation en une ville coloniale française
avec des jardins et de grandes avenues. On retrouve aujourd'hui cet
aspect, de même que d'autres traces plus discrètes de la
colonisation .
Phnom
Penh s'étend à l' emplacement dénommé "Les
quatre bras du fleuve" soit, le Mékong
arrivant du nord-est, le Tonlé Sap
descendant du nord -ouest,le Bassac ou Tonlé Bassac arrivant
du sud-ouest et le Mékong qui continue
vers le sud et son embouchure.Le Tonlé
Sap est en fait, un bras de fleuve que les cambodgiens apellent
"Lé SAP" Il s'agit de la jonction entre le fleuve Mékong
et le Tonlé Sap, lac immense qui
s'étend au sud de Siemp Reap,où les temples d'Angkor
nous ramènent aux origines de la civilisation Khmere. Les
deux premières images représentent une des plus grandes
places de la ville située au debut du principal boulevard, Monivong.
Monivong,
la plus grande artère de la ville, coupe Phnom Penh en deux ,
du nord au sud, allant du pont des japonais sur le Tonlé
Sap,au pont Monivong sur le Tonlé Bassac.Un trafic intense
sur cette avenue particulièrement le matin et le soir; mais la
tolerance des uns pour les autres permet aux cylos, motodobs, (motos-taxi
locales),camions, voitures, velos de se croiser dans tous les sens tout
en évitant les accrochages, la vitesse étant rarement
une vertu ou plutôt un vice local. Le long du fleuve, en vérité,
du bras de fleuve qui remonte du Mékong vers le grand lac intérieur,
le Ton Lé Sap, le Palais Royal, qui fut reconstruit en dur par
les français en collaboration avec les artistes Khmers.
Phnom
Penh comporte de nombreuses rues et reste très animée.
Les activités commerciales ou professionnelles sont presque toujours
regroupées par corporations. On trouve ainsi des rues, ou des
portions de rues spécialisées dans la vente de matelas,
de literie, de meubles,d'équipement électrique. A l'interieur
même des marchés (très
nombreux,) on retrouve cet esprit corporatif , et de sectorisation.
Les marchés eux-mêmes sont
spécialisés.
Vélos,
cyclos, motos sont nombreux et souvent adaptés pour permettre,
avec des remorques à plateaux, de transporter le maximum de produits
ou de personnes pour un coùt minimum. Les Cyclopouss et les motodobs
sont les principaux acteurs du transport urbain.Pour des sommes minimes,
l'un ou l'autre vous fait traverser la ville à petite ou grande
vitesse. Les motodobs sont reconnaissables au port de la casquette.
La selle allongée de leur engin permet de charger sans problème
deux, voir trois passagers, quelquefois plus! Lorsque leur engin est
en panne, ils font appel à l'un des nombreux stands ou garages
de réparation que l'on trouve un peu partout en ville.
Tout
se répare avec tout et la moto en panne peut souvent repartir
avec une pièce fabriquée sur place ou récupérée
dans un stock. Les pièces d'occasion restent la manne d'un commerce
inépuisable et vital pour des cambodgiens ingénieux avec
de petits moyens.
Lorsque
les paysans viennent en ville vendre la production d'une saison , ils
doivent faire preuve de beaucoup d'ingéniosité et de débrouillardise
pour limiter les frais et tirer de leurs ventes un bénéfice
qui sera tout juste suffisant pour faire vivre leur famille. Sur la
photo, cet éleveur qui va livrer ses canards au marché
rencontre quelques difficultés .
Le
marché central de Phnom Penh, "psa
Thmaï" étale son dôme imposant, dans le centre
ville, mais il est depuis longtemps débordé par les échopes
des commerçants qui s'accrochent tout autour. On y trouve des
vètements, du tissus, des chaussures, des bijoux , mais aussi
des fruits, des légumes, de la viande, du poisson , des crustacés.
Une
des boutiques de "luxe" de Phnom Penh , la "Parfumerie
Jolie Madame" sur la place de l'Indépendance.
Face
à la parfumerie, les flamboyants de la place de l' Indépendance
apportent un peu d'ombre et permettent au marcheur de traverser la place
dans sa longueur en se ménageant des haltes salvatrices.
Un
quartier bien particulier où les peintres se sont spécialisés
dans les portraits royaux. Chaque batiment officiel chaque administration,
chaque commerçant respectueux de son Roi et des traditions, se
doit de posseder des portraits peints du couple royal, et de les afficher
dans le magasin ou de les sortir pour les exposer sur le frontont du
batiment lors des fêtes ou évènements nationaux.
Promenade
autour du Wat Phnom à dos d'éléphant.Le Wat Phnom,
parc circulaire aménagé autour d'un temple perché
sur une colline est un lieu symbolique de la ville. A proximité,
se retrouvent les grands hotels de Phnom Penh, comme le Royal, Le Sunway.